Comment avons-nous découvert ce qu'est l'hypersensibilité et que nous étions concernées

 Enfin, que nous étions sans doute concernées...

Premièrement, en ce qui me concerne, c'est la sensation d'être toujours différente des autres, d'être plus affectée que les autres par les aléas de la vie et de mettre bien plus de temps à me remettre.

A force de me dire que j'étais folle, que je ne tournais pas rond, alors que d'autres autour de moi menaient une vie plus douce, plus " rectiligne", plus apaisée...j'ai consulté des  psys de tous crins, commencé moultes thérapies, ingurgité patiemment plein de médicaments censés calmer mes angoisses, calmer mon esprit en surrégime ( avec sa cohorte d'insomnies),  cherché parmi les médecines alternatives , quand récemment, une thérapeute m'a parlé de l'hypersensibilité. On m'avait toujours décrite,depuis l'enfance, comme hyperémotive ( caractéristique associée pour moi à une immaturité affective....de ma faute, quoi!). J'ai commencé à faire des recherches, répondu à des questionnaires ( sur le net, ok...) et j'y ai trouvé beaucoup de points communs avec ma situation. Ce qui a eu pour effet de me rassurer un peu. Ok j'étais peut-être bizarre, mais au moins, d'autres étaient comme moi. Je ne les connais pas personnellement mais au moins, je sais qu'ils existent. 

C'est ainsi que j'ai fait le lien :le besoin de toujours en savoir plus, la curiosité, une empathie énergivore, une soif de justice inextinguible ( j'ai un côté suffragette ou en croisade assez prononcé), une immense fatigue qui me saisit très vite quand mon esprit est très sollicité: une visite au musée m'épuise, l'agression que constituent le bruit, la lumière, des odeurs....

J'en ai parlé à ma fille qui vit tout aussi intensément que moi. C'est ainsi que nous en sommes venues à la conclusion que nous devions faire partie des hypersensibles, sans bien sûr qu'aucun médecin ou psychiatre n'ait validé le truc.